Pour ce premier témoignage des volontaires du séjour d’été, c’est Marguerite qui se prête au jeu et nous raconte son expérience personnelle et familiale vécue cet été à la Cité Damien !

Comment ai-je découvert l’association ? Pourquoi cette mission solidaire ?

Enseignante en économie, sociologie et histoire du monde contemporain en classes préparatoires aux grandes écoles de management, j’ai toujours eu à cœur de proposer à mes étudiants, au-delà des cours, une ouverture réelle sur le monde et l’interculturalité.

C’est avec Véronique Huet, administratrice de l’association du Centre Damien et formatrice en éthique, que nous avons pu mener à bien la création d’un projet d’étude solidaire pour les prépas.

Ainsi, est né le partenariat entre la Nativité, Etablissement en démarche globale de développement durable à Aix en Provence (E3D) et le Centre Damien à Agonsoudja au Benin. Depuis 2020, les étudiants de la Nat organisent une levée de fonds au profit des enfants béninois autour d’un événement sportif et solidaire : la foulée béninoise aixoise. Un séjour de trois semaines au mois d’Août leur est par ailleurs proposé.

Attentes individuelles et familiales

Courir pour les enfants est une chose, partir les rencontrer en est une autre. 

Très vite, j’ai ressenti le besoin de me rendre à la Cité Saint Damien au Bénin afin d’être pleinement actrice et porteuse de ce projet d’étude.

En considérant les témoignages des anciens volontaires (dont celui d’un de mes étudiants : Maxime Henry) et notamment celui d’une famille (Les Perrotin), mais aussi vivement soutenue par Véronique, j’ai pris la décision de partir avec mon mari Pierre-Louis et nos deux garçons Marc, âgé de 10 ans et Simon âgé de 8 ans. Mes attentes étaient doubles, me rendre sur le terrain pour vivre une expérience éducative interculturelle et participer à cette mission solidaire en famille.

Marc et Simon ont pu aller en classe tous les matins durant le séjour, et participer aux activités collectives sportives et artistiques l’après-midi. Ils ont rapidement trouvé leur place, et leur intégration auprès des Béninois s’est faite très naturellement.

En matinée, Pierre-Louis, en tant qu’opticien, a notamment proposé des examens de vue et intervenait surtout au potager et dans le jardin. De mon côté, j’étais davantage impliquée à l’école en participant aux activités de lecture et aux jeux de société en classe. Nous avons également pu aider Rachidi et Ange en cuisine qui nous ont régalés tout au long du séjour.

Après la pause déjeuner très attendue, nous repartions en groupes d’activités pour préparer le spectacle avec tous les enfants de la maternelle au cm2. J’étais pour ma part responsable avec une autre volontaire Débora du groupe danse, Pierre-Louis participait aux travaux manuels et activités sportives. Il y avait également l’atelier théâtre, l’atelier chant et enfin les activités du cirque proposées par des Béninois. Ce fut d’ailleurs très enrichissant de partager la préparation du spectacle avec Norbert, Jean Claude et Youssouf.

Les week-ends furent réservés aux excursions organisées par Serge qui veillait grandement à notre bien être ! Nous avons pu prendre conscience du réel environnement de vie des enfants que nous rencontrions à l’école et découvrir un peu plus le Bénin dans son histoire, sa culture et sa diversité.

Ce que je retiens d’important finalement pour ma, notre vie

L’éveil aux activités artistiques, l’apprentissage par le jeu, la lecture et le travail sur les émotions ont constitué à mon sens les grands défis du séjour.

Les enfants ont soif de découvertes, je retiens leur fascination pour les livres de la collection questions/réponses et notamment ceux sur les transports et le progrès technique !

Ils sont désireux de partager du temps avec nous, ils sont volontaires et appliqués. Ils ont réalisé un spectacle de grande qualité !

Nous rentrons encore plus admiratifs que nous l’étions déjà du travail réalisé par les professeurs des écoles à travers le monde.

Être « pour et avec » les enfants exige certes une sacrée énergie mais je reste convaincue que c’est auprès d’eux qu’il faut agir.

L’éducation au sens durkheimien du terme (qui façonne l’être individuel et l’être collectif) reste, avec la santé bien sûr, le levier principal des capabilities, autrement dit ces capacités réelles à choisir nos vies selon Amartya Sen.

A ce titre, nous rentrons conscients du privilège d’être nés en France ; néanmoins, nous avons beaucoup à apprendre de leurs sourires radieux et lumineux à l’image de leurs vêtements colorés, porteurs d’espérance…

Merci à eux.

Simon, Marc, Marguerite et Pierre-Louis

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