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Rencontre avec les adolescents d'Agonsoudja

13 Sep, 2015

CDM_2015_Aout_Enfants_-36Claire fait partie des premières habitantes du Centre Damien. Pendant son séjour, elle a été chargée de créer des liens avec les adolescents de la paroisse. Elle nous livre son témoignage.

Afin de créer une relation fondée sur la confiance et l’échange avec les adolescents du village, nous nous sommes réunis tous les deux jours dans la chapelle d’Agonsoudja pour discuter et apprendre à faire connaissance.

Le premier jour, une dizaine d’adolescents étaient au rendez-vous. Malgré leur timidité, ils ont su se dévoiler et formuler leurs questionnements. Nous avons présenté le Centre Damien et les raisons de notre présence au sein du village avant d’entamer un petit jeu fédérateur. A l’issue de cette première rencontre, nous en savions plus sur leurs origines et leur quotidien.

Nous nous sommes rendus compte que la grande majorité des enfants du village viennent de Cotonou et se sont installés à Agonsoudja il y a moins de 10 ans afin d’acquérir des terrains plus accessibles. C’est pour ces raisons que la plupart des habitants parlent fon, bien qu’il reste des « autochtones » qui parlent aïzo. Au cours de ce séjour, nous avons principalement rencontré des adolescents catholiques, mais aussi des chrétiens célestes et d’autres sans confession particulière.

Jeunes de la paroisse

Jeunes de la paroisse

Les enfants nous ont expliqué que leurs journées, en dehors la période scolaire, se construisent de la manière suivante : cours de vacances, aide aux parents, marche et activités pratiques ou ménagères. En somme, les enfants n’ont aucun moyen de distraction, excepté ce sport universel qu’est le foot.

Lors de notre seconde rencontre, nous avons joué une heure avec les adolescents avant de leur demander de se présenter en nous parlant de leur famille, de l’activité de leurs parents, de leur lieu de scolarité et enfin de la vie à Agonsoudja. Nous avons constaté qu’ils appartiennent souvent à des familles nombreuses dont les parents sont monogames. Ces-derniers travaillent soit au village, soit dans les villes les plus proches (Cotonou ou Calavi) soit à la maison où ils tiennent des commerces (boulangeries, salon de coiffure, épicerie…). Dans la liste des métiers énoncés, nous avons trouvé un vendeur d’essence, un mécanicien automobile, une couturière, une coiffeuse et des commerçants divers.

CDM_2015_Alentours_10D’autre part, nous avons pu voir qu’ils sont aussi nombreux à aller au collège publique de Gasagoudomé, situé à environ 4km du village, qu’au collège privé de Sainte Famille. Tous les enfants vont à l’école à pied, commencent les cours à 8h et finissent à 19h avec une pause entre 12h et 14h pour déjeuner.

Lorsque l’on a abordé le thème de la vie à Agonsoudja, la majorité des enfants nous ont confiés qu’ils sont originaires de Cotonou ou d’Abomey. Ils savent apprécier le village et ses habitants mais vivent difficilement le changement, le manque d’activités, la plus faible population et surtout le manque d’eau et l’absence d’électricité.

Claire