Bénédicte fait partie de la chorale Note & Bien qui donnera un concert au profit du Centre Damien le samedi 11 avril 2015, à 21 h, en l’église Saint Christophe de Javel (4 rue Saint Christophe 75015 Paris. Entrée libre). Elle nous présente la soirée et les raisons qui l’ont poussée à proposer le Centre Damien pour cette soirée.

Bénédicte, qu’est-ce qui t’a séduite au sein de la chorale Note & Bien ?
Le chœur Note & Bien compte une cinquantaine de choristes amateurs. Il a été fondé en même temps que l’association elle-même en 1995. Il est dirigé par un chef de chœur professionnel, répète sur un rythme hebdomadaire, et prépare un programme nouveau tous les trimestres. Son répertoire va du baroque à la musique du 20e siècle, du répertoire a cappella à des œuvres avec accompagnement instrumental assuré par l’Orchestre Note et Bien, de la musique sacrée à l’opéra.
L’orchestre est constitué exclusivement de musiciens non professionnels dont certains participaient auparavant à différents orchestres d’étudiants comme le COGE. La formation se réunit chaque trimestre pour élaborer un programme différent sous la baguette de jeunes chefs d’orchestre, bénévoles eux aussi. La préparation intensive dure 4 à 5 semaines et inclut un week-end entier de répétition. Le professionnalisme et le talent des chefs qui dirigent l’orchestre lui offrent les moyens d’explorer un répertoire toujours plus vaste et ambitieux : de Purcell à Chostakovitch, du concerto à l’œuvre symphonique en passant par l’opéra, l’orchestre Note et Bien a eu la chance de varier avec succès les styles et les époques musicales. C’est pourquoi l’effectif dépend des œuvres choisies et peut varier d’une trentaine de musiciens jusqu’à soixante-dix.
J’ai choisi de rejoindre ce chœur car j’apprécie particulièrement l’excellente ambiance qui y règne, sans doute liée à l’esprit de l’association reposant sur le bénévolat. Non seulement les choristes et instrumentistes sont bénévoles, mais aussi les solistes et les chefs d’orchestre qui interviennent lors des concerts. La participation est libre, et la quasi-totalité des bénéfices est reversée aux associations, les cotisations des membres de l’association couvrant l’essentiel des frais.
 
Peux-tu nous présenter plus particulièrement le concert du 11 avril ?
Je me concentrerai sur la partie que je connais mieux, donc le programme du chœur. Chaque année, le chœur prépare en effet trois concerts, ceux de décembre et de juin avec accompagnement par l’orchestre. Le concert de mars est donc réservé aux œuvres a cappella qui me tiennent particulièrement à cœur car nous sommes alors dirigés par notre chef de chœur Denis. C’est l’occasion pour le chœur de réaliser un travail beaucoup plus approfondi sur la musique et le texte que lorsque nous chantons avec l’orchestre. Cette année, nous chanterons des œuvres de la musique romantique allemande, que je trouve magnifiques et très émouvantes.
De son côté, l’orchestre interprétera l’ouverture les Hébrides de Mendelssohn et la Symphonie n°7 de Prokofiev.
 
Comment s’est fait le lien entre Note & Bien et le Centre Damien ?
C’est lors d’une assemblée générale de l’association où ont été présentés des projets soutenus à l’international que j’ai pensé au Centre Damien. Ce projet me tient en effet particulièrement à cœur, d’abord parce que j’ai la chance d’être tenue régulièrement au courant de son avancement par des amies proches très investies dans le projet, ensuite parce que j’avais prévu d’aller sur place à l’été 2010 ; la destination avait finalement « viré vers le nord » car j’ai rejoint Londres cet été là.
 
Qu’est-ce qui te plaît dans le Centre Damien ?
C’est d’abord la solidité des bases sur lesquelles repose ce projet qui me donne une grande confiance dans la valeur ajoutée qu’il peut apporter aux enfants béninois et au pays. Cette solidité est fondée d’abord sur la connaissance très profonde du terrain par père Serge et les autres membres de l’association. Ensuite, ce projet est pensé sur le long terme, prévoyant de développer ses propres ressources. Enfin, je vois comme un gage de son formidable potentiel la remarquable énergie positive et l’enthousiasme que dégagent les personnes qui y sont engagées. C’est aussi une grande chance pour tous les volontaires qui s’y succèdent déjà et seront amenés à y séjourner, de s’enrichir au contact d’une autre culture, et d’expérimenter que dans une telle aventure, on reçoit souvent plus que ce que l’on donne.
Merci Bénédicte !

Propos recueillis par Domitille Blavot

 
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Le Romantisme est l’ensemble des mouvements artistiques et intellectuels européens qui, dès la fin du XVIIIe siècle et surtout au XIXe, firent prévaloir la sensibilité individuelle sur la raison et l’imaginaire sur la représentation classique de la nature humaine.
La musique de Felix Mendelssohn (1809-1847), est décrite en une phrase par le chef d’orchestre Pablo Casals : « un romantique qui fut à l’aise dans le moule du classicisme ». Le chœur Note et Bien interprète trois extraits de son importante œuvre chorale (plus de 80 pièces) :
1. Richte mich, Gott (Rend moi justice ô Dieu, défend ma cause contre un peuple infidèle). Ce Psaume n°43 de l’Ancien Testament est mis en musique à la manière d’un hymne affirmant avec confiance et avec joie la fidélité à Dieu.
2. Denn Er hat seinen Engeln befohlen. Le psaume n°91 est ici chanté de manière très douce par un choeur d’homme et un choeur de femme qui se répondent en évoquant la bienveillance des anges protecteurs envoyés par Dieu pour protéger le fidèle tout au long de son chemin.
3. Am Neujahrsgtage (Chant du nouvel an). Il s’agit du deuxième d’une série de six motets (Opus 79) : l’assemblage des huit voix conduit l’auditeur à visualiser la construction du Monde et le caractère éternel de Dieu.
La musique de Johannes Brahms (1833-1897), qui fut un ami proche du couple Schumann, s’appuie également sur l’expérience des grands maîtres du classicisme qui l’ont précédé tout en s’exprimant d’une manière profondément romantique.
Le chœur Note et Bien interprète le premier des deux motets de l’Opus 74.
5a. Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen ? (Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui peine?, Job 3/20-23). Ce passage de l’Ancien Testament relate la plainte de Job qui atteint un niveau de douleur tel qu’il voudrait mourir et s’interroge sur le dessein de Dieu (il finira par réaffirmer sa foi et sa constance sera récompensée).
5b. Lasset uns unser Herz samt den Händen aufheben zu Gott im Himmel. Cette courte fugue matérialise de façon mélodique l’ascension vers le ciel (Elevons nos coeurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel, Lamentations de Jérémie 3/41).
5c. Siehe, wir preisen selig, die erduldet haben (Voyez nous proclamons bienheureux ceux qui ont de la constance, Epître de Jacques 5/11). La première partie de ce mouvement illustre parfaitement la notion de constance avec une nappe ininterrompue de croches passant d’une voix à une autre.
5d. Mit Fried und Freund ich fahr dahin (Je pars en paix et en joie). Ce texte de Martin Luther est la version allemande du cantique de Siméon : après avoir tenu dans ses bras le petit enfant Jésus, Siméon est en paix et demande à Dieu de le laisser mourir. La composition musicale de ce dernier mouvement, d’un style ancien, est un véritable hommage à Jean-Sébastien Bach.
6. Abendlied. Joseph Rheinberger (1839-1901), professeur au conservatoire de Munich, fut à la fois un organiste et un compositeur de grand talent. Contrairement aux chants précédents, la référence à Dieu n’est pas explicite dans ce « chant du soir ». Enveloppé par le son continu de six voix, l’auditeur peut visualiser le soleil qui se couche et est invité à une grande sérénité.