L’expérience que nous avons vécu pendant trois semaines au Bénin nous a tous les cinq transformés en profondeur.
Tout d’abord c’est le fait d’être autonomes avec les enfants. Même si nous devions faire un spectacle pour la fin des 3 semaines, c’est nous qui avons défini comment le faire apprendre aux enfants, c’est nous qui avons décidé des autres activités, aussi bien physiques que culturelles.
Ensuite, le contact avec les enfants a été très fort, et très épuisant aussi. Ils nous ont beaucoup appris, et on a vu que, durant les 3 semaines, ils s’attachaient à nous tout comme nous nous attachions à eux. C’était dur à la fin de les quitter, surtout quand on met en perspective nos différences de mode de vie. Ensuite, le travail avec le groupe en lui-même a été très enrichissant, nous permettant d’apprendre de ceux qui avait plus d’expérience tout en aidant ceux du groupe qui étaient moins bons, ce qui nous a endurci et nous a permis d’engranger beaucoup d’expérience dans l’animation, tout comme dans la relation avec les enfants. Ce qui était aussi vraiment impressionnant, c’était de voir le Centre se transformer de jour en jour pendant ces 3 semaines, avec des ouvriers travaillant tout les jours et voir des bâtiments sortir de terre. cela nous prouvait que le centre allait durer, rester dans le temps. De plus, le fait que nous, les scouts, nous ayons construit une petite aire de jeu pour les enfants, rend notre passage un peu plus durable, ancré dans le temps en plus des souvenirs.
Nous pouvons nous dire que nous avons contribué à un projet plus grand que nous.Enfin, ce qui nous a également marqué c’est la perte de repère, dans ce pays, le Bénin, si éloigné de chez nous et si différent culturellement. Le choc culturel, tout comme culinaire, a été relativement fort. Les Béninois ont tout un système de représentation que l’on ne comprend pas de prime abord. Nous avons eu la chance de pouvoir nous balader dans le Pays et d’aller voir les sites historiques et religieux les plus importants, dont Grand Popo et Ouidah. La trace de l’esclavage est encore très vivace et l’on se sent pris aux tripes par les récits atroces des esclaves et par toute la symbolique construite autour de cette réalité. Ce projet nous a ainsi fait grandir, et a surtout beaucoup développé notre maturité et les liens entre nous, des liens d’amitiés forts.
Clément, François, Lukas, Pierre et Thomas, été 2018
Aout 2018 : c’est l’heure du grand départ pour le Bénin. Je ne suis jamais allée en Afrique, c’est donc une grande première pour moi. Dès que nous sortons de l’avion, nous sommes assaillis par une vague de chaleur un peu étouffante qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance du pays.
Le groupe avec lequel nous partons est composé d’une vingtaine de personnes, de tous âges et de tous horizons : des jeunes du Lycée Guérin accompagnés de leurs professeurs, des scouts, des étudiants et jeunes pros…
Tous les jours, nous nous rendons à la Cité Damien, sanctuaire de paix et de verdure, où les ouvriers et les animateurs s’affairent chaque matin, les uns pour continuer la construction du chantier de la bibliothèque et de la maison des volontaires, les autres pour préparer les animations de l’après-midi ou aider au potager.
Tous les après-midis, la centaine d’enfants inscrits aux cours de vacances de la Cité Damien se bousculent devant les portes. Certains arrivent même très en avance, quitte à attendre devant l’entrée qu’il soit quatorze heures, moment tant attendu qui marque le début des activités. Au début, les plus petits rechignent parfois à quitter leurs parents ou leurs frères et sœurs, mais cela ne dure pas longtemps. Les enfants sont enthousiastes de venir chaque jour et ils débordent d’énergie.
Ce que je retiendrai de ce merveilleux séjour à la Cité Damien, c’est la joie des enfants. Joie de pouvoir enfin découvrir ce lieu qui leur est dédié, joie de lire des livres, joie d’apprendre par le jeu… Et notre joie à nous, animateurs, c’est d’avoir pu en être les témoins.
India, été 2018